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Histoire


Difficile de remonter la mémoire d’un siècle, car l’histoire ne s’invente pas : elle se limite aux écrits ou aux récits de nos aïeux.
 
Un bourg bâti autour d’une église édifiée au début du 17ème siècle et entouré de plusieurs maisons de caractère datant de la même époque. Subsiste un ancien monastère, surplombé d’une tonnelle et transformé aujourd’hui en habitation.
Le centre bourg est classé aux monuments historiques, vu la qualité de son architecture.
 
Retrouvez la fiche pratique du patrimoine et art sacré de Moutiers: 
https://rennes.catholique.fr/patrimoine-art-sacre/314600-eglise-st-martin-de-moutiers/

"Nul ne peut gravir le bourg sans découvrir la salle communale de Moutiers datant des années 1850. Elle se dresse devant nous, fière de ses murs rénovés qui lui apportent une seconde jeunesse. Elle surplombe la Seiche et s’entoure d’un cadre environnemental agrémenté. Son intérieur bien agréable, reçoit fêtes et manifestations depuis déjà quelques décennies.
Autrefois, c’était l’ancienne école publique de la commune. Les services de la mairie jusqu’en 1929, y étaient assurés dans un coin de la classe, derrière un paravent.  Un mur porteur de pierres sépare la grande pièce principale, et un muret partage de moitié la cour, qui s’enclave entre les 2 petits préaux toujours existants. Un côté pour les filles, un côté  pour les garçons. Aux 2 extrémités du bâtiment en façade, une porte conduit à un escalier en spirale ou logeaient les maîtres. Il semble que cette école publique n’abritait qu’une vingtaine d’élèves. A cette période, la commune de Moutiers compte plusieurs grandes familles mais ne totalise que 800 habitants.

Les services de la mairie quitteront ce lieu en 1929 pour s’installer dans la nouvelle mairie de l’époque, située devant le parvis de l’église. L’école publique ferme ses portes entre 1938 et 1939, et le bâtiment disponible devient la salle communale.
 
En 1914, la commune s’étend tout comme aujourd’hui sur 1764 hectares avec sa population typiquement agricole à plus de 90%. La bourgade abrite 7 cafés, 2 maçons, 2 cordonniers, 1 grainetier, 1 maréchal ferrant, 1 chaisier, 1 coiffeur et une broderie. 
 
Eclate en 1914, cette guerre où tous nos hommes considérés comme aptes au combat se retrouvent sur le front pour défendre leur patrie. La vie est rude et les temps sont très difficiles.
Cinquante-deux d’entre eux ne reviendront jamais. Les survivants rentreront épuisés et marqués à jamais par ces 4 années de désastre.
 
Vers 1930, à cette mémoire, sera dressé un Monument aux Morts, son implantation se situera tout à l’Ouest du cimetière entourant l’église à l’époque. Le lieu où reposent nos défunts sera entièrement transféré en dehors de l’agglomération en 1976. Pour achever ces travaux, la commune construira un muret de pierres tout autour de l’église, et le Monument aux Morts sera au sud, face à la mairie actuelle (ancien Presbytère), il bénéficiera d’une réelle mise en valeur.
 
Dans la même période (1910-1934) coexiste l’école privée du Sacré Cœur, aujourd’hui devenue maison d’habitation. Elle abrite garçons et filles qui sont assez nombreux. S’ajoutent des enfants venant d’Availles, car cette dernière ne dispose que d’une école publique. Faut-il rappeler que les enfants ne sont scolarisés qu’entre 6 et 12 ans et qu’il existe une forte rivalité entre le privé et le public.
 
Vers 1930-1932, la décision est prise de construire l’école Sainte Thérèse. Elle ouvrira ses portes en 1934 uniquement aux filles (école des religieuses), les garçons resteront au Sacré Cœur. Pour la construction, les pierres proviennent d’une carrière de la Blosserie et le sable est tiré dans une autre à la Robannerie (la commune avait plusieurs petites carrières : Beaulieu, La Blosserie, La Blottière, Le Chevrolais, Epeigne, La Robannerie, Les Vallées). Nos arrière-grands-pères bénévoles achemineront ces matériaux avec des tombereaux tirés par leurs chevaux. Le père de Charles Perdreau a participé à l’édification de ces murs en tant que maçon, il avait une trentaine d’années. 
 
En 1945, c’est le droit de vote des femmes et l’obligation de la scolarité jusqu’à 14 ans. Pendant près de 40 ans, la situation se stabilise jusqu’au moment, où, vers 1972, l’école du Sacré Cœur ferme ses portes pour être vendue. Tous les enfants se retrouvent en mixité à l’école Sainte-Thérèse. 
En 1981, création de l’école maternelle qui reste une période de progrès souvent appelé « les années glorieuses ».
Le reste de l’actualité appartient à tous les acteurs bénévoles et autres qui continuent dans la voie dressée par nos "Aïeux."

 
Merci à Joseph OLLIVIER (ancien Maire) qui a su nous communiquer cet historique
précieux 

Anciennes photos de Moutiers

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Rue du pont des arches 

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Rue du pont des arches 

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L'église Saint Martin

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Rue du Sacré Coeur

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Place Saint Martin